mardi 10 novembre 2009

SORTIE DANS L’AIN, le 22 octobre 2009


Jeudi 2 octobre 2009, lever, il fait encore nuit mais nous avons rendez vous dans l’Ain pour 10 heures du matin et zut, il pleut.

Cela vaut-il le coup de partir dans ces conditions ? Allez, de toutes façons nous avons rendez vous donc, on tente et bien surprise : au dessus de Lyon, le soleil apparait et nous sortons les lunettes de soleil.

Nous nous retrouvons donc à six, six femmes, chez Christian Bessard, pépiniériste spécialisé dans les arbres. Nous arrivons donc toujours avec le soleil dans la douceur d’une journée d’automne. Nous découvrons l’arboretum de Christian Bessard avec des arbres à écorces décoratives et des feuillages d’automne absolument somptueux érables, bouleaux, hamamélis ont revêtus leurs plus beaux atours. Nous sommes gâtées. Ensuite visite des pépinières. Puis nous peaufinons nos commandes. Nous pique niquons sur place pendant que Christian Bessard prépare les végétaux. Dany est inquiète, va-t-elle pourvoir tout caser dans sa voiture ; Christian l’assure : ce sera sans problème et c’est sans problème, en fait elle aurait pu prévoir le double d’achats, enfin presque…


Puis nous partons vers Châtillon sur Chalaronne où Andrée nous fait découvrir les halles, les canaux, un joli détour dans cette région de la Bresse toute orientée autour de la gastronomie, le nombre de restaurants en atteste. Ensuite, arrivée à Relevant et découverte des pépinières Maillot, spécialiste des bonsaïs et des érables. Nous sommes invitées à découvrir le jardin. Qu’en dire ? Tout est pensé pour servir de faire valoir aux érables japonais et surtout à de vénérables bonsaïs. Explosion des couleurs des érables japonais pleureurs, des pourpre, rouge jaune, des feuilles dentelées, ciselées dont certaines semblent être une palette de peintre. Tout cela est particulièrement bien mis en œuvre et puis, il y a cette collection de Bonsaïs assez étonnante.

Que l’on aime ou que l’on n’aime pas le bonsaï, nous ne pouvons pas rester indifférent devant ces œuvres d’art, voir les photos.

Nous serons ensuite accompagnées dans les serres par un jeune jardinier passionné d’érables et de bonsaïs. Beaucoup d'entre nous étaient venues par curiosité, ne voulant rien acheter mais la plupart ont craqué.
Au final une magnifique journée où la saison automnale a mis en œuvre un fabuleux show, les arbres étaient parés de leurs plus belles couleurs et nous sommes reparties enchantées et ravies d’avoir dépassées notre appréhension de froid et du mauvais temps. Merci Andrée pour cette belle sortie.


Françoise



lundi 26 octobre 2009

SORTIE DU 3 OCTOBRE 2009

Ce 3 octobre, date retenue et confirmée depuis le début du printemps, quinze aficionados de la Drôme des Jardins visitent les Jardins du Château Val Joanis conduits par Cécile Chancel, propriétaire des lieux.
Collectionneuse dans l’âme, cette jardinière a ramené de ses nombreux voyages à travers le monde, arbres, arbustes et graines. A son grand regret, les actuelles normes sécuritaires des compagnies aériennes limitent ses intentions.
Cécile Chancel nous explique toujours avec humour et enthousiasme, anecdotes à l’appui, les raisons de l’évolution du jardin : changements climatiques, plantes pas vraiment adaptées à la région ou se révélant de plus en plus sensibles aux maladies. En résumé et tout simplement, elle communique largement sur ses réussites et ses échecs.
Si le contenu a donc évolué, les anciens de la Drôme des Jardins en attestent, le dessin général de ce jardin débuté en 1980 est toujours le même, 3 terrasses reliées entre elles par une tonnelle dite «en couloir d’autruche».
La 1ère terrasse dédiée au potager est organisée en planches ; une règle, chaque planche accueille un légume, une fleur et un arbuste.
La 2ème est essentiellement florale (vivaces, graminées), mais originalité, les massifs sont bordés par des petits chênes verts taillés tels des buis.
La 3ème est réservée aux arbres et arbustes d’ornements. Avec sa fragrance remarquable, un Clérodendron Trichotomum faisait tout son possible pour détourner le groupe très occupé à déguster les fruits des jujubiers tout proches.
Après un passage par le caveau pour déguster des vins de la propriété (dégustation offerte par l’association, est-ce raisonnable ?), à l’ombre des chênes du domaine nous nous installons pour la séquence pique nique et même sieste pour certains.

Ensuite, direction Robion où Michel Deteil nous attend pour présenter ce nouveau de lieu de ventes des Pépinières Jean REY.
La dimension respectable des conditionnements de nombre des végétaux présentés nous conduit à penser que la clientèle locale est animée par une logique d’achat bien différente de celle qui sous tend le choix des adhérents de notre association………. Profitant d’une promotion automnale, nombre d’entre nous trouvent de quoi se faire plaisir malgré la contrainte de la dimension des coffres de voitures.
Chacun repart de la pépinière avec un jeune pied d’olivier offert par Michel Delteil.

Serge

dimanche 25 octobre 2009

VISITE LE 26/09 A MONTELIER - VILLAGE BOTANIQUE

Ce samedi, nous nous sommes retrouvés une dizaine autour d'Hervé Canals pour la visite du jardin botanique de Montélier.
Et d'abord le tour du village : dans les petites rues étroites pas le moindre recoin, le moindre décrochement de façade qui n'ait été colonisé par un petit groupe de plantes différentes, parfois connues, parfois plus rares, qui semblent vivre très bien leur cohabitation.
Dans des cours abandonnées, sur des restes de ruines ou sur des talus ingrats, se sont installés de petits jardins séduisants.
La visite se poursuit par le jardin mexicain : les plantes du désert (opuntias, agaves, etc ...) bien individualisées, plantées sur des buttes de cailloux blancs alternent avec d'autres plantes de terrains secs (iris, couvre sols). Ambiance mexicaine garantie !
Puis nous continuons par le jardin du sémaphore, plus classique, très structuré, mais tout aussi riche en espèces variées et qui invite à la promenade tranquille autour de la volière animée et bruyante.
Le jardin du Musée de Madagascar, tout récent, affirme son caractère exotique : créé l'année dernière et en cours d'achèvement, il est inspiré pour son plan, des jardins égyptiens, tout en utilisant des espèces de nos régions : les murs de clôture sont remplacés par des grillages, les palmiers du pourtour par une ligne de nombreuses variétés d'eucalyptus, les bassins des plates-bandes par des massifs carrés et l'allée centrale sera l'an prochain une pergola de grimpantes diverses.
Aux abords de la mairie, nous terminons par un autre jardin qui nous donne l'occasion d'admirer les magnifiques fructifications en grappes des malus : rien à envier à leurs floraisons printanières.
Chacun repartira avec des coups de coeur pour telle ou telle espèce et des souvenirs précis (le calicarpa dichotoma aux si jolis fruits violets, le pyracantha panaché, le pavonia missionum et tant d'autres .....)
En résumé un excellent après-midi, par temps très agréable et beaucoup de choses apprises grâce à la passion d' Hervé Canals.

Andrée


jeudi 1 octobre 2009

SORTIE CHEZ PIERRE BAUD : les figuiers

Le 09 septembre, après le repos estival de la Drôme des Jardins, 28 participants se sont retrouvés au Palis prés de Vaison la Romaine chez Pierre Baud.

C’est à l’ombre d’un grand frêne que Pierre Baud, nous a expliqué l’historique de la pépinière ainsi que sa spécialisation de la culture du figuier. Cette dernière représente 98 % de l’activité, le reste étant la production de grenadiers (à fleurs et à fruits) et de jujubiers.


Durant prés d’une heure, Pierre Baud nous a expliqué les exigences et la biologie du figuier en général, donné les caractéristiques des différentes variétés disponibles dans la pépinière.

Puis, après avoir répondu à toutes nos questions, il nous a conduits dans le verger adjacent et nous nous sommes dispersés tels des moineaux pour déguster les fruits directement sur les arbres.

Cette partie pratique achevée, c’est avec la découverte des serres de multiplication, des lieux de production et par une rencontre avec Madame Baud au point de vente que cette visite très attendue prit fin.

Serge


La dégustation a été en effet riche en enseignement comparatif quant aux saveurs de chaque variété. Curieusement, les plus gourmands souhaitaient toujours vérifier les caractéristiques gustatives de telle ou telle mais comme Pierre Baud nous en présentait sans cesse de nouvelles, il est possible que certains aient « frisé » l’écoeurement... Quand on aime, on ne compte pas !

Aussi, il était plus prudent d’assouvir son intérêt pour la figue en achetant le figuier ou tout simplement les livres de P. Baud, un ouvrage technique : « La figue, pas à pas. » Editions Edisud et un autre, digne d’être offert aux cordons bleus, réalisé avec un restaurateur : « La Figue » Editions Targuet.

Dany



vendredi 18 septembre 2009

CARNET DE VOYAGES

IDée Voyage....

Nous sommes partis cet été au bord du Lac majeur en Italie du Nord. Nous ne pouvons que vous recommander ce coin de paradis où les touristes ne sont pas si nombreux. Les incontournables sont les Îles Borromées, les palais et jardins d’Isola Bella et Isola Madre ne sont qu’enchantement mais aussi le jardin botanique de la villa Taranto. Chaque décor de jardin, de palais, d’église plonge le visiteur dans les délices du baroque et du rococo.
N’hésitez pas si vous êtes tenté !




Jardins tout en couleur !

La 18ème édition du festival international des Jardins de Chaumont sur Loire met cette année la couleur à l’honneur. Les 26 jardins pensés, conçus ou revisités par des artistes, paysagistes, architectes, plasticiens ou écrivains nous proposent une balade aux pays des dégradés, des complémentaires, des primaires, des nuances et des contrastes.
Ainsi, la couleur a pu être abordée sous toutes ses formes, des plantes tinctoriales au verre coloré, du rouge des pélargoniums au reflet du ciel. Ceci permet de redécouvrir le cercle chromatique et ses méandres, l’intérêt étant de le comprendre et de l’utiliser pour rendre le plus bel effet. Il y en a pour tous les goûts, cependant les nouveautés botaniques et plastiques se sont faites rares, seul HIC de cette belle rencontre ! Si toutefois cela vous intéresse de faire un séjour multicolore, vous avez jusqu’au 18 octobre 2009 !

Audrey


mardi 8 septembre 2009

Sortie du 4-5 juillet : LAUTARET (suite)

Nous étions 15 ce week end là, à nous retrouver au col du Lautaret, pour une visite guidée du jardin alpin en compagnie d’une jeune universitaire.
Dany vous l’a dit, le ciel était d’un bleu fabuleux et la lumière si particulière en altitude nous a révélé des couleurs somptueuses.
Mais pourquoi un jardin dit alpin ? Car il est situé dans les Alpes bien sûr …. Et bien non car on dirait alors jardin alpien, alors ? Alpin car on y trouve des plantes dites alpines, c'est-à-dire des végétaux qui poussent au dessus de la limite naturelle des forêts. Cette limite varie selon la latitude, 2300 mètres en moyenne dans les Alpes, le niveau de la mer vers le cercle arctique, et 4000 mètres dans les zones tropicales.
Ces plantes doivent s’adapter à des conditions de vie particulièrement difficiles, la baisse des températures, une période de végétation brève, l’augmentation des rayonnements Ultraviolets, les vents forts et c’est pourquoi la végétation est basse à l’échelle d’herbe.
Pour les plantes alpines, le jardin du Lautaret est un véritable écrin organisé en rocailles. Chacune d’elles est construite autour d’un thème :
  • origine géographique des plantes : Atlas, Sibérie, Caucase,….
  • milieu de vie : pelouses, tourbières, éboulis alpin, éboulis granitiques ….
  • ou familles des plantes : astéracées jaunes, chardons bleus, Pelouse à fétuque, alchémilles et potentilles ….

Nous ne pourrons pas tout vous raconter, les photos vous en diront bien plus long aussi nous avons pris le parti d’aborder quelques thématiques.

Un exemple d’adaptation de la vie végétale aux conditions climatiques : dans cet environnement hostile, on trouve peu de plantes annuelles, elles n’ont généralement pas le temps pour un cycle végétatif complet, un des rares spécimens la Gentiane nivalis. Les vivaces sont reines mais elles adaptent leur système végétatif, des ports en coussinet, des feuilles petites, épaisses souvent poilues pour se protéger du froid et du vent. Pour la reproduction, là aussi il faut jouer serré, on mise peu sur la reproduction sexuée trop aléatoire dans ces conditions. De nombreuses plantes alpines ont souvent recours à la reproduction dite végétative ou clonale. Le Rhododendron ferrugineux et l’aulne vert pratiquent ce genre de multiplication : ce sont des arbustes très flexibles qui « profitent » de l’écrasement de ses tiges au sol par le poids de la neige pour s’enraciner avant individualisation du clone. Chez la benoîte rampante, des stolons - tiges aériennes rampantes – permettent la multiplication clonale de l’espèce et la colonisation des éboulis schisteux. Après destruction du stolon, le nouveau pied va s’individualiser du pied mère.

Rocailles aux saules : on trouve une rocaille dédiée aux saules, certaines espèces se sont adaptées aux conditions de vie des zones alpines et arctiques : elles sont complètement plaquées au sol. En raison de la durée de la saison de végétation, elles ne grandissent que de quelques millimètres par an, si bien que certains individus, comme le saule à feuille de serpolet ou Salix serpillyfolia sont pluri centenaires quand leur diamètre dépasse 1 m. De véritables bonsaï plaqués au sol. Au Lautaret, il y a une véritable forêt sur quelques mètres carrés avec des spécimens de Salix herbacea, Salix retusa, Salix polaris, Salix reticulata…la forêt des Lilliputiens.

Ramonda pyrenaica ou Ramondie des Pyrénées : Gesnériacée endémique des montagnes pyrénéennes de la même famille que le Saint Paulia. Les plantes de cette famille poussent essentiellement sous les tropiques. C'est la seule représentante du genre dans toute l'Europe. Elle est endémique dans les Pyrénées en France et en Espagne, à une altitude de 1000 mètres. Elle est considérée comme une plante fossile. La Ramondie est en fait une relique qui rappelle qu’à l’ère tertiaire le climat tropical atteignait le sud de l’Europe. Cette espèce a réussi à s’adapter au refroidissement du quaternaire.

La gentiane jaune ou gentiana lutéa est une vivace emblématique des montagnes, elle dresse en juillet août ses grands épis jaunes qui peuvent atteindre 2 mètres de haut. Elle ne fleurit qu’au bout de 5 à 10 ans et elle est arrachée pour la récolte de ses racines qui apportent l’amertume et le goût spécifiques à certains apéritifs bien connus dont La Suze et le Picon. Ses vertus sont innombrables : apéritive, digestive, tonique, antiseptique, purifiante …
Par contre, en l’absence de fleurs, elle peut être facilement confondue avec le vérâtre blanc ou hellébore blanc, famille des liliacées dont toutes les parties sont hautement toxiques (alcaloïdes dépresseurs cardio-respiratoires et hypotenseurs : rubijervine, isorubijervine, germine, protovérine).
Donc pour vous aider à vous y retrouver, il faut observer la disposition des feuilles sur la tige: chez la gentiane, les feuilles se regardent l’une en face de l’autre sur la tige (insertion dite opposée), alors que chez le vératre les feuilles sont alternées.

Tout cela pour vous dire que nous avons appris des tas de choses avec notre jeune guide universitaire mais tout à une fin et nous avons dû quitter ce lieu enchanteur.

Après une soirée fort sympathique et une nuit de repos, départ vers le château du Touvet.
Nous sommes accueillis par les propriétaires. Cette demeure est habitée par la même famille depuis 500 ans. Le château et l’orangerie accueillent des réceptions et l’apport financier permet l’entretien et la restauration du château et des jardins.
Nous commençons d’ailleurs par une visite guidée du château, médiéval à l’origine puis embelli et agrémenté au 18 ème siècle par le comte de Marcieu, pour s’adapter à l’art de vivre de l’époque. Ce site idéalement situé surplombe la vallée de l’Isère et on y découvre en vis-à-vis la chaîne du Massif de Belledonne.
Le même comte de Marcieu en 1750, dessine les plans des jardins qui doivent servir d’écrin au château. Ces plans ne seront totalement mis en œuvre que très récemment par les actuels propriétaires. La pièce majeure de ce jardin est son escalier d’eau et ses miroirs. Utilisant la déclivité naturelle, l’eau des montagnes, habilement souligné par les dentelles de buis, cet escalier est intégré dans le reste du jardin, plus champêtre avec ses sous bois jardinés, son verger, la prairie fleurie...
La mise en scène de ces jardins n’est pas sans rappeler celle des jardins baroques italiens qui mêle avec harmonie jeux d’eau, espaces maîtrisés et grand paysage.
Nous avons eu droit d’ailleurs à une présentation des jeux d’eau.

Puis après un pique nique à l’ombre des grands arbres du château, nous partons vers notre prochain rendez vous, la Casamaures à l’entrée de Grenoble, Saint Martin du Vinoux plus précisément.
Que vous en dire ? Nous n’avons pas découvert de jardin fabuleux, de palais mais une femme, une artiste qui se bat pour protéger son trésor. La Casamaures ou la Villa les magnolias est à l’origine un petit palais d’inspiration orientaliste installé dans un écrin de verdure qui surplombe l’Isère. Joseph Jullien, novateur rêveur, fait construire cette demeure en 1855 en utilisant l’or gris, le ciment. Cette demeure conjugue toutes les folies du moment, l’attrait pour l’Orient : grenoble est la patrie de Champollion, la fièvre du modernisme : Grenoble découvre dans son sous sol l’or gris et la première cimenterie ouvre, la fièvre du béton va s’emparer de la ville. Cette construction est un prototype de préfabrication "en pierres factices", non armées, fabriquées en atelier. C'est un chef d'oeuvre des artisans-mouleurs grenoblois qui utilisèrent les premiers ciments prompts. La Casamaures est par ailleurs, décorée de cheminées turques en plâtre ciselé, de tapisseries peintes à la main et de décors en trompe l'œil, de moucharabiés. Le jardin d'hiver a une façade de bois inspirée des Villas du Bosphore. Les trois façades en béton sont composées de moulures d'arabesques rehaussées de peinture bleu outremer. Cinquante-deux colonnes forment la structure porteuse de tout l'édifice.
On accédait à la demeure par un parc exotique, planté de magnolias et agrémenté de sculptures, un écrin de verdure bénéficiant du micro climat des contreforts extrême sud de la Chartreuse. Le parc longeait les fortifications de Grenoble. Malheureusement ruiné, Joseph Jullien doit céder son rêve à ses créanciers et de splendeur en décadence, pendant un siècle cette demeure connait le morcellement des héritages, les dégradations des guerres et les clochards.
En 1981, cette belle ruine est rachetée et sauvée in extremis, par une artiste grenobloise qui l'a renommée La Casa Maures/ Cas'amore. En 1986, la demeure est classée monument historique par le Ministère de la Culture. Mais pour autant, son devenir est largement compromis par le projet de contournement autoroutier de Grenoble, un viaduc devrait surplomber la propriété et pire à moins de 500 mètres, les travaux de percement du tunnel sous Bastille à coup de dynamite devrait en finir avec ce petit palais haut en couleurs mais à la vulnérabilité d'un château de sable...
La demeure est un chef d’œuvre en péril, une association se bat pour sa protection, de nombreuses associations ont leur siège en ses murs, des artistes exposent, des jardiniers font des dons pour la plantation du jardin et sa propriétaire se bat bec et ongles ne comptant ni son temps ni son argent.
Donc non, nous n’avons pas découvert un jardin extraordinaire mais tous autant que nous étions ce jour, nous ne pourrons plus entrer dans Grenoble sans une pensée pour ce lieu et cette femme.

Audrey et Françoise

SORTIE EN DRÔME DES COLLINES

Samedi 13 juin, par une chaleur écrasante, nous nous sommes retrouvés une quinzaine dans un jardin de la Drôme de collines. Francis, adhérent à notre association, nous recevait avec sa jovialité, sa bonne humeur et son accent chantant, il nous présentait son coin de paradis, un petit jardin planté principalement de vivaces dont certaines rares.
Il nous a présenté ses protégés, salvia regla, darcyi et bien d’autres, Phygelius, lonicera tatarica, un magnifique actinidia kolomikta, une glycine sinensis bleue et bien d’autres, paillées, nourries et choyées.
Puis nous avons continué notre visite sous un très honorable cerisier qui a fait office d’arbre à palabres, voir les photos. Ombre généreuse et rafraîchissements ont redonné quelque vigueur au groupe. Horticulteur en retraite, Francis nous raconte alors son parcours professionnel et partage avec nous quelques unes de ses connaissances en botanique. Nous avons encore pris le temps de papoter botanique, jardinage, projet de sorties d'été avant de nous séparer.
Merci à Francis et à son épouse pour leur accueil.

Françoise

lundi 7 septembre 2009

LA RIVIERA EN JUIN


La météo nous annonçait un ciel voilé et des risques d’orages. Aussi c’est munis de parapluies et d’écharpes également utiles pour prévenir les courants froids de la clim’ que le car nous a conduits – très vite, quand on dort – jusqu’à notre première étape : «La Bastide du Parfumeur» près de Menton.

Le Jardinier qui nous attendait pour la visite des cultures des plantes à parfums, méritait toute notre attention. Le long des allées où les pieds de géraniums, de roses centifolia, des tubéreuses ont fait «travailler» nos nez, le discours de ce Compagnon Jardinier, rare de nos jours, nous a ouvert à des théories passionnantes. Il prépare d’ailleurs un ouvrage livrant les secrets de la science du Franc Jardinier, Compagnon du Bois, dont nous surveillerons la parution avec intérêt. Le titre «J’étais compagnon» Patrice Dupeyre.

Ce Conservatoire géré par une association, est mené par une équipe de jardiniers dévoués à leur art, recevant beaucoup de jeunes : écoliers, stagiaires, paysagistes plasticiens. Ces actions de pédagogie et de transmission font de ce domaine une véritable école d’horticulture des plantes à parfum. En pleine expansion, le site aura besoin du soutien de nombreux partenaires pour faire aboutir ses projets.

Après un Pique-nique sous les mûriers centenaires et à l’ombre des tonnelles, passage à la boutique où ont a pu trouver de la Fleur d’oranger à cuisiner, digne de ce nom et des parfums directement issus des plantes de la Bastide.

Deuxième étape à Menton où notre chauffeur, Serge, a négocié avec le car un passage délicat et nous étions devant la porte du Jardin botanique du Val Rahmeh.

Un immense Datura blanc a offert ses fleurs en arrière plan à notre photo de groupe.

Nous nous sommes alors engouffrés dans un autre monde, un paradis pour les amateurs de plantes exotiques, de palmiers, de bassins, autour d’une belle demeure. Cette villa typique de la Riviera, est habitée dès 1905 par l’ancien gouverneur de Malte, Lord Radcliff et son épouse Rahmeh jusqu’à ce que Miss Campbell achète le domaine en 1957. Propriété de l’état depuis 1967, le jardin est devenu conservatoire d’espèces rares ou disparues dans leur habitat naturel.

Vous pourrez voir l’index de tous les arbres et plantes qu’abrite ce jardin extraordinaire sur les différents sites parlant du jardin.

Malheureusement pour nous, le maître jardinier des lieux qui vit sur les lieux depuis son enfance, venait d'être hospitalisé et nous n’avons pas pu bénéficier de son accompagnement. Nous n'avons pu que le regretter, car le livre d’or signalait la richesse de son commentaire et de ses anecdotes. Ce sera pour une autre fois !

Nous avons « divagué » avec délice et enthousiasme, plans en main, pour retrouver tous les spécimens remarquables à découvrir. Comblés, les appareils photos remplis, nous avons repris la route pour retrouver l’hôtel, tout à côté du Jardin Botanique Phoenix de Nice. Encore un projet de visite...

Une bonne douche, une tenue propre et nous étions prêts à saluer notre conférencière de la soirée : Yvette venue tout exprès, grâce à Serge nous présenter la culture de Violettes VICTORIA, la violette parfumée de Tourette sur Loup.

Apéritif à la violette, dîner buffet et dessert à la violette. Rassasiés, et tout en dégustant de délicieux bonbons fleurs cristallisés, nous avons écouté Yvette nous commenter sa vidéo avec passion. La violette, c’est toute sa vie. Nous avons découvert les spécifités de cette culture et la pénibilité de ce métier, surtout quand il s’agit de cueillir et de fabriquer les bouquets à la main : 25 violettes + 5 feuilles. Compter, toujours et encore le nombre de violettes par bouquet, de bouquets par boite, en un temps lui aussi très compté ! Mais l’obstination des derniers producteurs de Tourette a abouti à la création d’un musée où Yvette va officier.

Donc, ne pas oublier. Tourette sur Loup = violettes parfumées + musée de la violette.

Après cette longue journée bien remplie, il fallait reprendre des forces pour le lendemain en Italie. Avant la visite tant attendue du Jardin Botanique Hanbury, beaucoup ont apprécié un arrêt à la supérette locale pour faire son marché de pâtes, charcuterie et plantes grasses.

Enfin, après quelques circonvolutions sur les routes escarpées de la côte, notre chauffeur nous a déposé devant la porte du Parc.

«Audiverunt vogem domini dei deambulatis in horto»

Nous avions une bonne demi journée à flâner : pique niquer, prendre le temps de siroter un café face à la mer, respirer, regarder, les yeux et narines en éveil dans cet univers propre à la Riviera. Des pentes douces nous conduisent à la mer, ordonnées d’escaliers majestueux qui arborés avec soin, soulignent des perspectives plongeant dans le bleu des cieux ; ou bien des chemins serpentant selon les courbes de niveaux nous font découvrir des zones aux thèmes divers : tonnelles de grimpants parfumés, jardin aromatique, agaves, forêt de bambous, alignements de cyprès, prairie de la vacherie, petite garrigue. Autant d’univers qui se marient avec bonheur dans un ensemble enchanteur. Un Parc à voir et revoir, plus tard ou plus tôt pour encore plus de parfums avec les roses et les jasmins.

Mais notre équipée, excitée par cette ambiance luxuriante, n’était plus pressée de rentrer et réclamait encore d’autres découvertes. Bon diplomate, Serge Luppeti nous proposa de terminer le voyage par une nouvelle étape à Eze et une visite de l’Usine des parfums Fragonard en lieu et place du casse croûte sur l’autoroute. Excellente idée.

Nouvelles senteurs, nouveaux achats à prix d’usine et balade touristique dans les rues d’Eze, à humer une dernière fois, les parfums de la Côte, dont l’horizon se voilait doucement dans la lumière du soir.

ZOU ! Une dernière petite cigarette pour Anja et en route vers le nord où nous avons enfin retrouvé les orages tant annoncés.

Dans le car, l’euphorie de la journée faisait bouillonner les esprits prêts à échafauder les plans de futurs voyages : Madère, les Lacs italiens...

En attendant, un grand Merci aux 2 Serge qui nous ont concocté ce programme.

Dany

dimanche 16 août 2009

Visite de l'Harmas de J Henri Fabre

Ce jeudi 7 mai, avec un soleil digne des mois d'été, une quinzaine d'entre nous se sont retrouvés dans le Nord Vaucluse pour découvrir ou re découvrir à Sérignan du Comtat, l'Harmas de Jean Henri Fabre domaine du travail du célèbre entomologiste. L’Harmas ne serait évidemment rien sans son jardin, à la fois cabinet de travail et laboratoire vivant de l’entomologiste, riche de 20 arbres historiques et de plus de 500 espèces végétales différentes.
Composé d’une partie fleurie, d’une partie plantée de grands arbres et d’un potager, ce jardin concilie à la fois les critères esthétiques en vigueur à l’époque et ceux d’un naturaliste voulant attirer les insectes. Les nouvelles plantations, comme les arbustes à vocation mellifère, sont cultivées selon les règles de l’agriculture biologique et favorisent la biodiversité. Au centre du jardin, un grand bassin circulaire attire les grenouilles, les crapauds et les libellules. Les simples (on appelle ainsi les plantes médicinales) sont bien représentées : violette, nigelle, coquelicot, lin, bourrache, centaurée, linaire. Au printemps, sans doute la plus belle saison pour profiter du jardin, tout un monde ailé ou rampant vaque à ses occupations.
L’entomologiste, naturaliste et écrivain Jean-Henri Fabre est peut-être plus connu dans le monde qu’en France. C’est une star au Japon, l’incarnation du savant et de l’homme de lettres, surnommé le Virgile des insectes….
Ensuite, découverte du travail d'une dame, passionnnée sur les Iris, avec la visite de son Jardin dédié aux iris, le jardin du Barry à Bollène.



jeudi 30 juillet 2009

Programme automne 2009

SEPTEMBRE :

• Mercredi 9 :
Pépinières Baud – Visite et dégustation : figuiers, grenadiers fruits et fleurs et jujubiers à Vaison la Romaine (84), le Palis,
Site : http://www.fig-baud.com

• Samedi 26 :
Visite du village botanique de Montélier.

OCTOBRE
. Samedi 3 : Visite du jardin de Val Joanis à Perthuis (Vaucluse), puis visite des pépinières Rey, spécialiste des plantes méditerranéennes à Robion, route de Gordes (Vaucluse), visite du site de production et jardinerie.
Site : http://www.jeanrey.fr

• Jeudi 22 :
Pépinières Bessard dans l’Ain à Polliat spécialisées dans les arbustes rares, les érables, les cornus, etc.… Pépinière de référence pour acheter de beaux arbres pour vos plantations d’hiver. Consultez leur Site : http://www.bessardchistian.com
Et le parc botanique de La Teyssonnière dans l’Ain à Buellas. Cette visite est dépendante des aléas climatiques. (Région froide et humide où les végétaux sont en dormance plus tôt que chez nous). Des solutions de replis sont à l’étude et vous seront proposées en temps utiles.
Le mode de sortie en car ou en covoiturage se décidera sous réserve du nombre d’inscrits.
Prix : 35 € en car, sous réserve d’un car complet avec la visite de La Teyssonnière. Pour les achats d’arbres, rien de mieux qu’un car pour le transport....

Inscriptions avant le 30 septembre. D’ici là vous recevrez toutes informations complémentaires.


NOVEMBRE

• Samedi 7 :
Le troc des plantes de l’association chez Anja à la Bégude de Mazenc.
Rendez vous à 13 heures pour le café
Bien penser à préparer vos boutures, mettre les noms sur les pots,
Prendre sacs ou cagette pour le transport de vos pots.

• Jeudi 26 :
Visite des Serres de Monsieur de la Cheysserie à Vaunaveys (Drôme), spécialiste des tradescantias (les fameuses misères) de broméliacées et de rhipsalis.

Pour tous les non adhérents intéressés, nous joindre sur
ladromedesjardins@yahoo.fr pour tous les renseignements complémentaires.

mardi 14 juillet 2009

VISITE DU JARDIN A LA TOUR DE RATIERES le 23 MAI 2009

Ceux qui ne connaissaient pas encore Ratières ne s'attendaient pas à un tel éblouissement, et que dire de ceux qui comme moi connaissaient ce jardin, nous étions tout simplement taraudés par l'impatience gourmande de le revoir.
Ces journées là se savourent...Pour vous préparer doucement à ce délice, il vous faut d'abord traverser la merveilleuse région de la Drôme des collines, verdoyante et douce, longer des villages aux jolis clochers, aux maisons faites de galets couleur de biscuits bien dorés. Ensuite, au détour d'un virage, voilà qu'elle surgit enfin, la Tour, haute, altière et pourtant si légère. Vous montez le chemin, encore très intrigués, car rien ne paraît encore du jardin...et dès le portail franchi, vous ne voyez plus que le sourire chaleureux d' Henri Garelli, l'hôte qui vous attend là haut.
Car ce jardin, vous verrez, c'est la rencontre d'un personnage formidable et d'un lieu formidable, l'alliance est parfaite, et il vous sera désormais impossible d'imaginer l'un sans l'autre...
Passée la cour d'accueil, vous pénétrez dans les lieux en suivant une allée toute couverte de roses anciennes aux délicieux parfums, aux couleurs douces et harmonieuses (quel beau mois que le mois de mai, pour notre visite, la floraison des roses était à son apogée). A la fin de l'allée, vous laissez à regret derrière vous un magnifique "Sénateur Lafolette", mais c'est pour pénétrer dans un doux bosquet vallonné au point de vue spectaculaire sur les collines avoisinantes. Sur votre gauche, dans son écrin de pierre, une très belle piscine vert pâle s'intègre à merveille dans ce décor, elle est entourée de rosiers botaniques qui épousent les formes du talus et elle surplombe un sentier qui s'enfuit dans la forêt.
En prenant à droite, on accède au jardin des vivaces, alliance simple de plantes vivaces et aromatiques, parfois alchimiques, aux couleurs et aux parfums inattendus, à nouveau de très beaux rosiers sur les murs imposants et une porte au fond qui va s'ouvrir enfin...sur un fameux spectacle !
Le plus merveilleux du jardin, jardin d'inspiration, jardin d'artiste, servant d'écrin à de magnifiques sculptures contemporaines. Là on accède à la Tour, magnifique ! et partout des roses, en guirlandes, en cascades, sagement agencées dans des carrés de buis soignés, adossées à des charmilles, grimpant au dessus des portails, ruisselant sur les balustrades, de terrasse en terrasse, toutes sortes de roses, parfumées, délicates, charmeuses. Accompagnées de pivoines, d'iris, de bassins qui les reflètent, que de merveilles ! J'arrête ici ma description, mais croyez-vous donc qu'après ça vous pourrez reprendre votre respiration ? Pas encore, car vous descendrez le joli sentier ombragé qui mène à l'étang, nymphéas aux senteurs subtiles, iris aux formes élégantes et graphiques, voilà ! Vous êtes fascinés ! Mais vous ne quitterez pas ce conte de fées naturel sans le délicieux concert des cascades et des grenouilles ....
Magie, enchantement, élégance, poésie, beaucoup de mots nous viennent à l'esprit mais un seul ne pourrait pas suffire ; il y a plusieurs jardins dans ce jardin. Un très grand merci à Henri Garelli, le Maître et magicien des lieux qui nous a si merveilleusement reçus.
Yasmine

SORTIE EN TERRE PAEONIA le 12 MAI.

Mercredi 12 mai avec le groupe de "Grignan, Pierres et Roses anciennes", nous étions très attentifs à l'exposé de Michel Rivière sur l'histoire et les variétés de pivoines, in situ, sur l'entreprise familiale, près de Crest.

Il nous a raconté l'histoire de la pivoine ; à l'origine, elle est utilisée chez nous
pour ses vertus médicinales avec la forme herbacée, Paeonia Officinalis, seule connue en occident, tandis qu'en Chine, c'est aussi pour la beauté des fleurs des pivoines en arbre qu'elle est vénérée comme "fleur nationale". C'est la reine des fleurs en Asie, Chine et Japon particulièrement. Avec l'arrivée en Europe de la pivoine arbustive au 18ème siècle, cette fleur a envahi tous les jardins.
Les hybridations ont permis d'obtenir une très large palette de coloris du blanc, rouge, puis du jaune, et de nos jours des roses très lumineux et même des rouges presque noirs. En composant avec les différentes variétés, c'est une floraison échelonnée de début avril avec les arbustives, plus précoces, jusqu'à fin mai avec la floraison des herbacées plus tardives.
Michel Rivière nous a aussi présenté les hybrides intersectionnels, croisement entre les herbacées et les arbustives qui allient les avantages des deux : feuillage des herbacées et fleurs des arbustives avec
des formes et des coloris nouveaux pour 3 semaines de floraison. Cette variété reste encore très chère à l'achat.

Il a répondu aux questions sur
l'art et la manière de planter et surtout transplanter un pied de pivoine lorsque le jardinier se rend compte qu'il a fait une erreur.
1er conseil : attendre l'automne.
Pour une herbacée : laver le pied et le diviser (largeur d'une main), puis recouvrir le collet de 2-3cm de terre, au dessus des yeux. Vous aurez en principe 60% de chance de floraison l'année suivante.
Pour une arbustive : prendre le plus de racines possible dans leur motte et rabattre le pied d'1/3 à la 1/2. Il faut surtout replanter en recouvrant le point de greffe de 4-5 à 7-8 cm pour que la plante refasse des racines et rejette son porte-greffe. Si la tige est haute, la buter.
En tous les cas, la culture ne devrait pas poser de problème si on respecte bien quelques principes de base :
  • une terre pas trop lourde, bien drainée
  • un ensoleillement suffisant (1/2 journée), une exposition Est est idéale
  • un bon amendement avec de la potasse (cendres par exemple) , du fumier ou de la corne broyée, sur un pied bien dégagé 2 fois par an.
Sinon, la pivoine peut supporter les grands froids (-20 à - 30°C) : on trouve à l'état sauvage Paoenia Officinalis, dans nos montagnes drômoises dans les environs de la station de Valdrôme. Une jolie promenade découverte en perspective.
Nous nous sommes ensuite éparpillés pour admirer la collection des herbacées et mémoriser leur nom grâce à nos appareils numériques. Nous avons surtout observé leur port pour leur résistance au vent et à la pluie. Car si nous avons un reproche à faire à certaines variétés, c'est leur propension à s'écraser et laisser tomber leurs fleurs vers le sol. D'où l'intérêt à trouver des touffes aux tiges bien dressées. Attention aussi aux arbustives aux fleurs à port tombant, globalement les hybrides de lutéa, il faut ramper pour admirer les fleurs, dommage...

Cette matinée très enrichissante s'est prolongée par un pique nique proposé par l'équipe de Grignan, sous les grands cèdres de Chabrillan. Cette année, le jardin méditerranéen du Jardin des cèdres est en pleine réfection juste avant le visite d'évaluation du Comité des Villages botaniques. Après avoir généreusement partagé nos desserts et le café, une des responsables du village botanique spécialisé sur les pivoines nous a guidé dans les recoins du village où non seulement les pivoines nous attendaient mais de belles surprises comme ce chèvrefeuille -arbre en pleines fleurs devant l'église et des tonnelles de rosiers grimpants formant de jolis balcons sur la vue du massif de Saoü. De nombreux talus d'iris, sous un soleil écrasant, enrubannaient les petites rues en pente de couleurs pastels du plus bel effet.
Pour nous rafraichir, nous nous sommes réfugiés au café-bibliothèque où Jocelyne V., bénévole à la bibliothèque, nous a reçus pour nous présenter les lieux et le fond de livres sur la botanique, plantes et jardins, accessible à tous les clients du café, randonneurs ou simples curieux.
Nous avons ainsi appris qu'à Grignan, la bibliothèque conserve aussi et prête les livres de l'association.
Après cette pause à l'ombre, nous sommes repartis enchantés de cette sortie commune en attendant la prochaine à la Tour de Ratières.
Dany L.


lundi 13 juillet 2009

VISITES DANS LE GARD le 25 AVRIL

Villeneuve les Avignon : une petite sœur oubliée d’Avignon ?

Et pourtant, les richesses de cette abbaye bénédictine méritent qu’on y consacre une après-midi. Tout le monde était au rendez-vous au pied du Fort Saint André, de l’autre coté la Chartreuse. Malgré un ciel peu contrasté, nous avons pu admirer l’impressionnante forteresse qui jouxte l’Abbaye. La visite conduite par la propriétaire des lieux, Mademoiselle Roselyne Baco nous a fait découvrir un ensemble de pierres et de jardins habités par l’histoire de la chrétienté depuis le 6ème siècle. Une grande Histoire et beaucoup de petites, des anecdotes distillées avec humour et raffinement.
Les glycines, les gigantesques rosiers Banks, les rosiers avaient souffert d’un terrible orage de grêle plus d’une semaine avant. Heureusement, la nature avait récupérée et nous nous sommes promenés dans les allées de ces jardins à l’italienne en terrasses, dominant la vallée du Rhône et Avignon, enivrés par le parfum des coronilles. Partout, dans les ruines de l’Abbaye, des poteries provençales de pittosporum panachés, de cistes, d’hellébores, d’agapanthes et de rosiers ...

Le temps a coulé trop vite et nous avons repris la voiture pour nous rendre 5mn plus tard chez Monsieur et Madame Masson.
Un accueil simple et chaleureux nous attendait. Un jardin de famille où de très vieux pieds de pivoines arbustives avaient déjà fleuri mais nous avons pu détailler chaque méandre de ce jardin plein de surprises : figuiers, rosiers, oliviers et des plantations récentes issues d’expérimentations. Une expérience de semis sur compost et carton. Et enfin, une « pouponnière » de petits pots très diversifiée, où Lucien M. nous a généreusement fait partager ses trésors.
Encore une fois, nous sommes rentrés fatigués et comblés.
Dany L.

SORTIE A ALBA LA ROMAINE

Alba, c'est un très beau village d'Ardèche qui abrite bien des merveilles, un superbe château perché, un site romain exceptionnel, et ...le plus sympathique des collectionneurs de cactées, Christian Jobert.
Le 26 mars 2009, il a reçu fort aimablement une douzaine d'adhérents de la Drôme des Jardins venus découvrir les petits trésors qu'il cache dans le dédale de ses jardins.
Premier arrêt, au jardin en contrebas du village. C'est un très grand terrain que Christian aménage depuis plusieurs années. Au fond, des chênes, des arbustes, des lavandes, des thyms, des menthes, l'éventail est varié et tout cohabite dans la plus grande liberté, il y a même un grand bassin avec poissons et plantes aquatiques. En remontant dans la partie haute, nous avons admiré une belle collection d'opuntias rustiques, de yuccas et d'agaves, tandis que le plus précieux reposait encore sous les abris confectionnés avec soin pour les protéger du froid. Les cactées les plus diverses dont certaines très rares voisinent ici avec de magnifiques spécimens d'agaves et les opuntias trop fragiles pour être cultivés à l'extérieur.
En fin d'après-midi, nous sommes allés jusqu'à la maison et ses serres à l'autre bout du village. Nous nous sommes faufilés avec précaution de petite serre en petite serre au milieu d'une densité incroyable de cactées, gare aux épines ! Mais seule notre curiosité à été piquée finalement, avec l'envie d'en savoir plus sur ces plantes aux couleurs et aux formes souvent incroyables.
Christian à la gentillesse sans égale, nous a présenté toutes ses plantes et nous a distribué généreusement jeunes plants et boutures. Nous lui adressons tous un grand merci, et c'est un grand plaisir de savoir que nous pouvons le retrouver chaque année à la foire d'Alba Cactus qu'il organise de main de Maître avec ses amis au mois de juin.



Yasmine

dimanche 12 juillet 2009

Magnifique journée au Col du Lautaret



Samedi 4 juillet, nous devons nous retrouver au Col pour pique-niquer. Le ciel bleu est au RV. Dans cet environnement de cimes encore enneigées, c'est parfait !
Dans le groupe, les conjoints sont là dont 3 Jacques. Tous ne sont pas fana de vélo pour apprécier la course cycliste qui se déroule sous nos yeux pendant le pique nique, mais Jacques Fumat lui, se régale de cette opportunité.
Ensuite, nous rejoignons le Jardin Botanique alpin, reconstruit après 1919, quelques centaines de mètres au dessus du Col. Une charmante étudiante en botanique nous guide à travers les différentes thématiques du jardin soigneusement étiquetées : zone pyrénéenne, celle du Caucase, de Grèce, de l'Himalaya... L'altitude donne à la lumière une brillance dont profitent toutes les couleurs du jardin. Les nuages d'orages annoncés restent bien accrochés aux sommets.
Pour nous, qui venons d' "en-bas" là où nos fleurs se sont déjà ternies, quel plaisir de voir cette profusion de fleurs de montagne (plus de 2500 espèces) comme les coussins jaunes vif des trolls et ce pavot de l'Himalaya au bleu si étonnant ! Comme la saison des floraisons est très courte en montagne, leurs couleurs sont d'autant plus éblouissantes qu'elle doivent attirer le plus d'insectes pollinisateurs le plus rapidement possible.
Le jardin profite également de la présence des sources pour mettre l'eau au centre des aménagements de rocailles et rochers rapportés : cascades, torrents, retenues d'eau et petites mares ; autant de miroirs qui multiplient le chatoiement des couleurs et réfléchissent les sommets environnants.
Nos appareils photos "crépitent" pour mettre en boite le rose des Lys Martagon, le jaune orangé des Escholzias, mis en valeur par la verdure des saules de montagne et les pins crochets.
Toute cette nature reconstituée, certes, mais dans le respect des atouts et contraintes bioclimatiques de l'altitude(2100m) du Col est le résultat de plus de100 ans de travail de botanistes (chalet laboratoire) et de jardiniers courageux. Après la visite guidée, chacun a pu reprendre des cheminements à sa guise. Nous avions le temps de craquer sur quelques godets en vente à la sortie : de petits souvenirs pour nos jardins au retour. . .
Chacun a repris sa voiture, avec sa feuille de route, pour rejoindre l'hôtel près de Grenoble où déjà l'idée de l'apéro titillait les plus assoiffés !
Le temps du diner en terrasse a été pour nous, l'occasion agréable de mieux nous connaitre. Les visages ne nous étaient pas tous familiers et ce fut un plaisir de rencontre supplémentaire, qui s'est prolongé le lendemain matin au petit-déjeuner pris au soleil.
D'autres précisions viendront étoffer ce 1er compte-rendu.
Bienvenus à vos commentaires et vos photos.
http://sajf.ujf-grenoble.fr/
DL

En juin sur La Riviera

"AUDIVERUNT VOGEM DOMINI DEI DEAMBULATIS IN HORTO"
Voilà ce que nous avons découvert au coin d'un muret en déambulant dans le Parc Hanbury :
_"C'est en marchant dans le jardin qu'ils entendirent la voix de Dieu." Extrait de la Genèse.
Déjà toute une ambiance... justifiée.

Sous le grand datura blanc, avant de pénétrer dans le Jardin du Val Rameh à Menton.

Juste quelques photos pour l'instant pour des raisons techniques. Nos textes Word ne veulent pas se copier sur le blog. C'est en cours de réglage.
Je ne suis toujours pas une flèche en informatique ! Désolée !
DL

dimanche 19 avril 2009

LE JARDIN DE LA LOUVE







Bang, bang, pour une journée particulière, 26° comme en été, un soleil magnifique, la traversée joyeuse des merveilleux paysages du Luberon. Premier arrêt après le magnifique petit village de Vaugines à la pépinière de Gérard Weiner qui nous a présenté sa collection de plantes de terrain sec. Il a fallu faire vite, notre hôte s'était engagé ailleurs et tout le monde a été un peu déçu de ne pas pouvoir passer un peu plus de temps à la découverte de plantes fort intéressantes pour nos climats.


Nous avons ensuite traversé de splendides défilés rocheux, au loin des villages perchés comme en Toscane, Lacoste et le château du Divin Marquis, et Bonnieux surtout juste en face, avec sa perle, son bijou, le Jardin de la Louve.
C'est un endroit sublime, sculpté comme une orfèvrerie végétale, collé aux rochers, déferlant de romantisme. Tout est simple ici, très peu de variété botanique, la symbiose parfaite entre végétal et minéral, alliance et harmonie. Beaucoup d'inspiration, beaucoup de talent, beaucoup de travail et de réflexion. Mme Pillsbury, la propriétaire actuelle, au charmant sourire et au délicieux accent, nous a accueillis merveilleusement, mais l'âme de Nicole de Vésian l'ancienne propriétaire et créatrice du jardin y plane encore, quelle artiste, elle a senti ce lieu, restitué son histoire, respecté son âme et révélé sa beauté. Styliste chez Hermès, elle a laissé sa griffe de génie sur ce jardin. Cette réalisation va au delà de l'art des jardins, c'est aussi une oeuvre de décoratrice et de plasticienne.


Voici quelques photos qui ne peuvent pas rendre hélas la profondeur des perspectives, ni l'intégration parfaite à l'écrin du paysage de Bonnieux, ni les parfums aromatiques qui remontent du jardin. Il faut être sur place. Les dernières sont prises par notre ami Léo, nouveau passionné de jardins, mais oh combien !... et bien meilleur photographe que moi !


Yasmine



vendredi 3 avril 2009

VISITE AUX SERRES BOTANIQUES DU PARC DE LA TETE D'OR A LYON



En ce jeudi 26 février, tout le monde était exact au rendez-vous à l’entrée des petites serres du jardin botanique, par un temps presque printanier.


Notre guide Hervé qui travaillait autrefois dans ces Serres, était heureux de nous les présenter. Après un court topo sur l’histoire de leur construction et l’explication du terme : Tête d’Or, il nous a conduits à travers la 1ère serre chaude. Calliandras et lianes tropicales s’envolant vers le sommet des verrières, arisaemas dans les bassins, heliconias en fleurs offraient un spectacle des plus dépaysants. Au fond, dans les vitrines nous avons pu détailler à hauteur du regard de superbes orchidées et les plantes épiphytes les plus variées.


L’évolution des principes de présentation des végétaux en serres ne permet plus aujourd’hui de voir réunies en un ensemble distinct des autres, toutes plantes d’une même famille. C’est désormais l’esthétique et la mise en scène des végétaux qui priment sur les données scientifiques, pour une vulgarisation plus attractive auprès du grand public.

Nous avons été ensuite séduits par le spectacle des plantes de Madagascar et les succulentes américaines. Une magnifique collection d’opuntias et autres cactées d’une hauteur incroyable, de très beaux agaves et nolinas et des encephalartos de toute beauté dans une disposition très naturelle nous ont révélé la surprenante beauté de ces zones arides.

Dans la Grande Serre, les rayons de soleil nous ont permis d’admirer les plantes tropicales à grand développement, particulièrement un magnifique ravelana (l’arbre du voyageur) et un strelizia alba de tailles très impressionnantes.

Puis nous nous sommes attardés à observer la délicatesse des plantes carnivores, nepenthes, étranges droseras aux formes et couleurs d’une grande douceur dans leurs lits de sphaigne.

La visite s’est achevée par une promenade à l’extérieur près du Jardin hivernal avec quelques floraisons tardives et nous nous sommes quittés, en traversant une dernière fois le parc aux arbres vénérables.

L’association a eu le plaisir d’offrir à ses adhérents l’entrée de cette visite guidée en attendant d’autres réductions qu’elle proposera lors de prochaines sorties ; elle remercie Hervé pour tous ses commentaires qui nous ont permis d’apprécier l’attrait de tous ces végétaux et bien sûr du Parc de la Tête d’Or qui embellira avec l’arrivée du printemps.

Yasmine et Dany

Photos Yasmine